One century ago, Gabriel Tarde wrote a fragment of future history. He talked about climate change, about the earth becoming uninhabitable, about the generalized lockdown of all living beings. The limits of art no longer existed, every action of daily life was thought of in artistic terms. Three centuries ago, Emma Hamilton asserted her subjectivity in performances she called “attitudes”. Through her poses and their subtle transitions, she became a Sibyl, Apollo, the Muses, and allowed us to touch the past, while speaking of the future. By thinking, we were and we will be able to travel through time and through works of art, as if by telepathy.
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Performance et pièce sonore, 8′, Beaux-Arts de Paris, 2021, cur. Maud Jacquin, Sébastien Pluot et Julien Sirjacq
Il y a un siècle, Gabriel Tarde écrivait un fragment d’histoire future. Il parlait de changement climatique, de la terre devenue inhabitable, du confinement généralisé de tous les êtres vivants. Les limites de l’art n’existaient plus, chaque action de la vie quotidienne était pensée en termes artistiques.
Il y a trois siècles, Emma Hamilton affirmait sa subjectivité dans des performances qu’elle appelait attitudes. Par ses poses et leurs transitions subtiles, elle devenait Sibylle, Apollon, les muses, et permettait de toucher le passé, en parlant du futur. Par la pensée, nous pouvions, nous pourrons voyager dans le temps et dans les œuvres d’art, comme par télépathie.