The exhibition Nadine, Michel and Michel is like a standalone book, inside which small successive cells indicate a differential experience of the languages (oral, written, filmed). It also seems to act as a film would, one which shows a dynamic and never-ending dispatch towards a meaning -but never final. To start, the visitor knows what to expect, even before opening the door. Let’s say he only has to unravel the thread. The artists are reaching out to him, through a text visible on the window, indicating in a clear and simple manner that the story evolves. This text is also meant for the three persons who, in turn, for the length of the exhibition, will embody the stories given to them beforehand. Yes, you will understand quite quickly. Nadine, Michel and Michel are subaquatic archaeologists – their mission is to embody three different scripts, thanks to which they can aspire to create variations as well as command an ever-stronger meaning to an ever-moving installment of phrasal fragments. The performance will repeat itself, but will be of short length. The consultation of the booklets done by the artists will last the time each spectator will give to it. And to adopt, in their own way, the profound metonymic nature of cinema, the treasure hunt will be maintained through the projection of a sequence of their next film, The Waterway, freeing itself from the blossoming of a freely flowing and continuous staging, to favour an assembly, taking into account the exhibition in its entirety.
Cécilia Becanovic
Solo show, Marcelle Alix Gallery, 2014, cur. Isabelle Alfonsi et Cécilia Becanovic
L’exposition Nadine, Michel et Michel est comme un seul livre, à l’intérieur duquel de petites cellules successives indiquent une expérience différentielle des langages (oral, écrit, filmé). Elle semble aussi agir comme un film qui montre un dispatching dynamique et perpétuel, vers un sens qui lui-même n’est jamais définitif. D’abord, le visiteur sait avant même d’ouvrir la porte, ce qu’il en est. Disons qu’il n’a plus qu’à tirer le fil. Les artistes s’adressent à lui, à travers un texte lisible sur la vitrine, lui indiquant de façon claire et simple que le récit se déplace. Ce texte s’adresse également aux trois personnes qui vont tour à tour, le temps de l’exposition, incarner les récits qui leur auront été transmis au préalable. Oui, vous le comprendrez assez vite, Nadine, Michel et Michel sont des archéologues subaquatiques et leur mission est d’incarner trois scripts différents grâce auxquels ils peuvent prétendre créer des variations et imposer un sens de plus en plus fort au sein d’une suite tout aussi mobile de fragments syntagmatiques. La performance se répétera, mais sera de courte durée. La consultation d’ouvrages réalisés par les artistes durera le temps que chacun voudra bien y mettre. Et pour adopter, à leur manière, la nature profondément métonymique du cinéma, le jeu de piste se poursuivra à travers la projection d’une séquence de leur prochain film, Un passage d’eau, échappant ainsi à l’épanouissement d’une mise en scène fluide et continue, pour privilégier un montage qui tient compte de la globalité de l’exposition.
Cécilia Becanovic